Editions : Albin Michel
Parution : Septembre 2014
Si la Corrèze est son lieu de prédilection et la guerre de 1940 son thème récurrent, C. Signol parvient à écrire une fois encore une œuvre pleine d’originalité. La description de ses paysages rappelle ceux de Jean Giono : une nature rude où le vent balaie la terre en ne laissant à découvert que les rochers arides de la montagne du Méjeau. C’est là qu’est né Jean Dolin, enfant naturel abandonné et devenu souffre-douleur d’un vieux couple déshumanisé par une vie trop dure. L’appel au service militaire, la guerre puis la débâcle ouvrent des horizons à ce jeune innocent. Miraculeusement la Providence met sur son chemin des êtres exceptionnels, comme le lieutenant Fabre et le vieux Joseph, grâce auxquels il saura porter secours à des plus faibles que lui. Mais la guerre tue, sépare, fait perdre la raison. Belle étude de la fragilité humaine et de sa précarité, où la dramatisation du récit est compensée par un sens profond des valeurs premières.
B. Clavel Delsol