1ère Edition : Noir sur blanc
Parution : 2016
Edition "J'ai lu"= 190 pages =6 €
Si l’ombre de nos nuits est plus noire que la nuit, si les flèches du mal atteignent le cœur de l’homme, Georges de La Tour parvient au travers de ses peintures à soulager la blessure, non pas en la dérobant, mais au contraire en projetant sur elle la lumière, en la rendant publique jusqu’à la faire connaître au roi lui-même. C’est ce que réalise la narratrice de ce roman. Alors qu’elle se trouve dans un musée devant le tableau de St Sébastien, la vie de de La Tour revient à son esprit. Tandis que la guerre et la peste faisaient ravage, les tourments personnels n’étaient pas moindres dans l’atelier de peinture. Alors le roman se poursuit à plusieurs voix, celle du maître peintre et de son apprenti. Viennent s’y joindre aussi des silences, lourds en tristesse ou déception. Mais c’est surtout la voix de la narratrice qui explose, celle de la femme déçue d’un homme auquel elle a tout donné. Alors elle se tourne une dernière fois vers ce St Sébastien qui donna bien plus encore…Et Gaëlle Josse de citer René Char : « Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie. Telle est la voie sacrée.»
B.C.D.