« Personne n’a peur des gens qui sourient » par Véronique Ovaldé
Editions : Flammarion
Parution : Février 2019
268 pages
19 €
Thriller ou étude psychologique? Fiction ou réalisme? Comique ou tragique? Telles sont les questions que se pose le lecteur du début à la fin de ce roman. L’ombre du révolver annoncé dès la première page s’estompe devant l’innocente gaieté de Gloria amoureuse. Mais l’atmosphère s’alourdit au fur et à mesure que se déroule le conte à rebours de son passé. Pourquoi Gloria quitte-t-elle subitement le Midi pour s’installer en Alsace, coupant ses enfants de leur environnement habituel, elle-même se masquant d’un sourire à tout vent dont « personne n’a peur » mais que sa fille lui reproche ? Derrière ce sourire, se cachent plus d’un secret, plus d’une révolte, plus d’une colère. Gloria a subi la déliquescence de son « grand amour »après le traumatisme d’une enfance douloureuse. Elle refuse de ressembler à la lignée des femmes de la famille, sans physique de muse ni amour maternel. La protection de ses filles devient obsessionnelle, au fur et à mesure qu’augmente sa suspicion. La désinvolture de Samuel, la défiance de l’oncle Jo, l’obséquiosité de Santini, ne sont que le début d’un triste combat. Le style est léger, le dénouement inattendu, le livre se lit avec la même rapidité que Gloria pour prendre ses décisions. On est proche d’Amélie Nothomb…
B.C.D.