Editions : Grasset
Parution : 2012
20,90 €
Qui ne connaît pas les illustres tableaux représentant deux sœurs, une brune aux joues hautes habillée de rouge et une blonde plus fine et plus pâle habillée de blanc, toutes deux jouant au piano ou penchées sur un livre ? Il s’agit des deux sœurs Lerolle, peintes à plusieurs reprises par Renoir et mariées par Degas aux deux frères Rouart. Tout opposerait ces deux familles bourgeoises parisiennes du début du XXème siècle si elles n’avaient en commun la passion de l’art sous toutes ses formes. Malheureusement ce milieu d’artistes raffinés qui achètent des tableaux par goût et non par spéculation réalisera trop tard que le bonheur de ces jeunes femmes est en danger auprès d’Eugène et Louis Rouart. Ces deux « énergumènes » sont antinomiques, leur seul point commun est de rendre leur femme malheureuse. L’un, radical socialiste, est un ami d’André Gide qui viendra dissiper sa vie familiale. L’autre, monarchiste mondain, antidreyfusard à la différence des Lerolle, se voue à la sauvegarde de l’art chrétien plus qu’à celle de sa famille. Livre très intéressant comme tous les livres de Dominique Bona, mais qui parfois manque de prudence quant à ses sources de références et de pudeur à l’égard des familles concernées …
Brigitte Clavel