Editions : Gallimard
Parution : Avril 2012
103 pages
11 €
On ne demande pas à un poète pourquoi il écrit de la poésie, de même il semble inopportun de demander à Erri De Luca pourquoi il retranscrit le Décalogue à sa façon. Sans doute un besoin de faire sien ce testament divin inscrit en lettres de feu du haut du mont Sinaï, lui l’amoureux des sommets comme il l’a magnifiquement prouvé dans « Le poids du papillon ». Sans doute aussi pour incarner des préceptes moraux qu’il juge indispensables en ce XXIème siècle. Mais surtout pour tirer vers le haut toute sa famille qu’est l’humanité afin qu’elle ressente, non pas le vertige du vide, mais la présence du divin et qu’elle sache « où finit le monde et où commence le temps ». L’esclavage du Pharaon une fois fini, la voix du Sinaï se devait d’être transmise aux générations à venir par l’intermédiaire de l’amour. Ainsi il semble vrai, une fois encore, qu ‘ « Au commencement était le Verbe et le Verbe s’est fait chair ».
B.C