Editions : Gallimard
Parution : Octobre 2009
328 pages
20 €
Ce cinéaste d’origine américaine, mais plus français qu’un Français, se propose, par ce roman, de nous faire rire sur les sujets les plus graves. Il met en scène le jeune Peyrat au prénom basque de Gotzon pour lequel son père a dû soudoyer le secrétaire de mairie de Saint-Jean-Pied-de Port dont il est originaire. Elevé dans le dialecte basque par une grand-mère superstitieuse, Gotzon souffre de vivre dans un monde régi par les serviteurs de la République et d’assister à la disparition régulière des langues régionales minoritaires comme des croyances religieuses, à l’envahissement de tourisme et surtout à l’ignorance de l’histoire de France comme du bel usage du subjonctif imparfait, car qui « patoise » a le plus grand respect pour la langue mère. Le Pays Basque va être la métaphore à partir de laquelle se développe ce roman : passé et futur se confondent, réalité et fiction s’entremêlent. Le trop sensible Gotzon finit par passer pour un terroriste de l’UTA, alors qu’il n’a pour guides que son humour de farceur et son ange gardien. Dommage que le dénouement soit aussi fantasque que l’auteur ! Ou peut-être tant mieux : il prouve la nécessité de savoir être ici-bas à la fois basque et normand !
Brigitte Clavel