Editions : Actes Sud
Parution : Janvier 2013
274 pages
20 €
Il y a longtemps qu’Octave Lassalle sombre dans la solitude. Son métier de chirurgien cardiologue l’a accaparé corps et âme jusqu’à ce qu’un drame survienne, vide sa belle demeure et il se retrouve seul à la retraite, sans utilité, avec pour unique écho de son enfance : « alors t’existes pas ! ». Une décision s’impose, il ouvre sa maison à quatre personnes qui lui seront de grande utilité. Marc sera le jardinier, Yolande la maîtresse de maison, Béatrice la gardienne de nuit et Hélène l’artiste peintre. Comme lui, chacun d’eux a un lourd passé, car la vie n’épargne personne, mais chacun se respecte, garde le silence en même temps qu’une certaine distance. Ce qui n’empêche pas les liens de se tisser entre eux et un avenir commun de se dessiner. Car avec ces quatre jeunes c’est la vie qui rentre dans la maison. Mais c’est surtout l’esprit d’écoute et d’observation propre au vieux médecin qui rend confiance à tous. Les particularités de chacun mises en valeur par le vieillard redonnent à la vie toute sa raison d’être, jusqu’à faire revivre les morts. La main est toujours là, tendue ou resserrée, selon les moments, symbolisant le don sous toutes ses formes. Le travail, la tendresse, l’art, tout est forme de prière. Livre extrêmement poétique où s’entrecroisent, comme dans la vie, légèreté et gravité. Profane et sacré sont alors confondus.
Brigitte Clavel Delsol