Editions du Rocher
Parution : Août 2017
252 pages
18,50 €
L’atmosphère est obscure et mélancolique à Courlaoux, petit village jurassien dont les habitants ont la rudesse du climat. Le jeune curé parisien Jean, sanctionné par son évêque, et Jan un musicien néerlandais, exilé pour déception amoureuse, sauront-ils y trouver une lumière? La solitude est dure à porter pour ce curé urbain dont se méfient les villageois. Le lecteur ressent la même réticence, personne n'est attiré par Courlaoux si ce n’est un groupe d'archéologues chargé de fouilles bien macabres avant le tracé d'une autoroute. Seule Charlotte, la simplette du village, indifférente aux ragots sur son sort, s'ouvre au curé : un sentiment de devoir, vis à vis des vivants comme des morts, habite celle-ci depuis toujours, cette voix de la conscience qu'on fait taire aujourd'hui et qui selon le curé n'est autre que la voix divine. Jan le musicien-compositeur retient aussi l'attention de ce protecteur des âmes. C'est un artiste érudit, mais qui se sent impuissant devant les évènements comme devant ses feuilles blanches de musique. Le sentiment d’inutilité serait-il la trame de ce livre qui aurait pour solution "la Partition intérieure ", celle dictée par la conscience personnelle, elle même inspirée par le Ciel? Livre clair-obscur où l'acceptation de son sort est non seulement l’antidote de l’autodestruction, mais la seule porte du salut ...
B.C.D.