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14 mai 2025 3 14 /05 /mai /2025 09:21
"Un bûcher sous la neige"  par Susan Fletcher

                          « Un bûcher sous la neige »  par Susan Fletcher

 

 

Editions : J'AI LU

Parution : 2010

8,90 €

455 pages

 

Certes ce roman historique est un rappel de la résistance des partisans des Stuart face à ceux de Guillaume d’Orange, du clan MacDonald face à celui des Campbell. Mais il évoque aussi la beauté sauvage des vallées et des locks écossais et surtout les méfaits de l'ignorance et de la superstition qui font passer une femme surhumaine pour une sorcière. Corrag, condamnée au bûcher,  porte bien son nom et c' est de sa bouche que se déroule le  récit de sa vie.  Charles Leslie, homme d’Eglise irlandais, fidèle au roi Jacques, est venu jusqu’ au fin fond de l’Ecosse pour l’interroger sur le célèbre  massacre de Glencoe  dont elle fut témoin. La description de son physique rébarbatif et de sa geôle putride contraste avec la beauté du style, promesse d’une lumière certaine.  Tout est obscur et froidure dans la prison où le seul écho est celui  de  sa mère qui ne croyait pas au diable et dont le seul conseil était « n’aime jamais » car « c’est l’homme qui fait tout le mal ». Mais Corrag, dans sa fuite toujours plus au Nord, dans sa solitude sauvage, devient « mère de cent mille choses ». Charles Leslie saura-t-il percevoir que ses talents de guérisseuse et de prémonition n’ont rien de la sorcellerie mais sont dûs à une profonde communion avec la nature et ses habitants? Saura-t-il discerner la grandeur de cet être christique au physique apparemment déchu mais à l'âme pleine  d’apesanteur? Très beau livre qui, en rendant justice et hommage à cette visionnaire pleine de bonté,  invite le lecteur à savoir discerner les tout petits moments de bonheur qui peuvent changer le monde ... B.C.D. 

 

 

 

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15 juin 2023 4 15 /06 /juin /2023 09:45

« Le passeport de monsieur NANSEN »

                    par Alexis JENNI

 

Editions : Paulsen

Parution : Octobre 2022

195 pages

21 €

 

Plein de raisons pour qu ’Alexis Jenni, écrivain et enseignant lyonnais, soit inspiré par Fridtjof Nansen! Ce norvégien de la fin du XIXème n’est-il pas un parfait héros initiatique qui, en faisant l’expérience de la liberté, fit preuve de dépassement de soi  et d’humanisme ? Biologiste passionné de ski comme son biographe originaire du Bugey , Nansen a vite fait de trouver sa véritable vocation : traverser le Groenland et pourquoi pas atteindre un jour  le Pôle Nord ? Alors A. Jenni se lance dans un magnifique récit très documenté, où, pour survivre aux explorations du grand Nord, il faut  se vêtir de peaux de bêtes, se nourrir de graisse et de sang de phoques, savoir se laisser dériver sur les banquises à plus de 3000 mètres d’altitude et par - 40 °, non pas  sur un bateau de bois mais  dans une coque de toile graissée. Heureusement, A. Jenni ajoute, à cette prison de nuits permanentes, des touches dignes d’un grand peintre, le rose boréal, le blanc de la glace, sans oublier les traces de sang de carnivores, unique gibier de ces espaces lointains. Peu importe les motifs psychologiques qui font avancer Nansen ! La survie, la célébrité, la fuite d’une vie trop monotone, une nostalgie toute scandinave ? L’important c’est le résultat, la découverte du prix de l’existence, la reconnaissance de la dignité humaine qui fera de Nansen non seulement le chantre de l’indépendance norvégienne, mais surtout de la Société des nations, concrétisé par le célèbre  "passeport Nansen" qui restera "lépapié " , oh combien précieux !, de milliers de familles apatrides de toutes origines. Une seule ombre au tableau: la mort de son épouse de l’avoir trop attendu… Un livre magnifique comme sait le faire Alexis Jenni. B.C.D.

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15 novembre 2021 1 15 /11 /novembre /2021 17:07
"Ne dis pas la nuit"  par AMOS OZ

« Ne dis pas la nuit »  par AMOS OZ

 

Publication originale  : 1994

Editions Gallimard: 2004

Editions Folio 2021

308 pages 

 

 

Les personnages sont nombreux et variés dans Tel-Kedar, petite ville israélienne  en bordure du désert, plutôt harmonieuse entre son soleil de plomb et ses nuits fraîches. Ils sont semblables à ce lieu , les uns font des promesses , d’autres s’agitent, d’autres se replient dans le silence. Ainsi Amos Oz  décrit  les multiples attitudes humaines  sans le moindre jugement mais avec un tel réalisme que les travers des bonnes intentions  finissent par percer. L’activisme permanent de Noa  pour le moindre prétexte, tout en écartant l’intervention de Théo, célèbre urbaniste, ne camoufle-t-il pas son exaspération vis-à-vis de ce  conjoint au corps vieilli, à l’œil gauche toujours à moitié fermé comme pour dissimuler un cœur qui bat encore trop fort ? Suite au décès d’un de ses élèves dû à une overdose,  elle accepte de mener à bien la réalisation d’un centre de désintoxication. Le père du jeune défunt fait des promesses financières, l’agent immobilier du coin, coureur notoire de jupons, propose une offre exceptionnelle,  le comité du projet voit dans ce centre d’accueil un creuset d’emplois. Mais quand il s’agit de passer aux actes, d’accueillir des délinquants  et d’ouvrir son compte bancaire,  tout le monde se rétracte sauf celui auquel on ne  pensait pas. Théo, alter-ego d’Amos Oz, fait preuve tout le long de son livre d’une douceur indéniable.  Certes à l’altercation, il préfère  se faire oublier dans le silence, convaincu qu’ « on meurt plus par amour qu’à cause de la drogue ». Livre à trois voix, celle de Noa , celle de Théo et celle d’un narrateur omniscient, fin psychologue qui parvient à déceler l’accomplissement de l’être humain quand celui-ci aime tout simplement, sans  chercher à  briller…B Clavel Delsol

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22 octobre 2019 2 22 /10 /octobre /2019 16:35
« Le rêve du Celte »  par Mario Vargas Llosa

« Le rêve du Celte »  par Mario Vargas Llosa

 

Editions : Folio

526 pages

Prix Nobel 2010

 

C’est une histoire vraie qu'atteste une chronologie minutieuse et qui emmène au cœur des ténèbres.  Le rythme de Mario Vargas Llosa est lent, répétitif, celui d’une enquête sans fin et d’un perpétuel combat au nom de la liberté et de la dignité humaine. Les découvertes du  protagoniste  Roger Casement, missionné par le gouvernement britannique dans les années 1880  pour  veiller à l’apport au Congo des  « Trois C », (civilisation,  christianisme, commerce) sont insoutenables. Mutilations, tortures, enlèvements et viols se succèdent si les quotas du caoutchouc récolté ne sont pas respectés. Pendant vingt ans ce courageux consul recueille témoignages sur témoignages, jusqu’à ce qu’il soit désigné pour une autre mission, en  Amazonie cette fois, où il retrouve les mêmes horreurs qu’au Congo. Certes l’intérêt  de ce livre réside  dans les profondes désillusions de ce philanthrope imbu de justice, mais aussi dans  ses ressentiments au cœur de la prison de Pentoville où il est incarcéré et menacé de pendaison. Car, bien qu’il ait été anobli par le gouvernement britannique pour ses célèbres  rapports, cet amoureux de la liberté restait irlandais avant tout. Son devoir n’était--il pas de soutenir le soulèvement de son Irlande natale asservie par les Britanniques?  Et si sa vie n’avait été qu’une suite d’erreurs ? Pourquoi avoir mis son espoir nationaliste dans l’empire allemand ?  Pourquoi avoir donné son affection à un renégat en herbe? Pourquoi un journal intime plein d'obscénités? Plein de mystères entourent encore cet homme, haï par les caoutchoutiers,  héros pour les révolutionnaires  irlandais, traître pour les Britanniques. Mais pour le lecteur comme pour M. V. Llosa  il demeure « un vrai citoyen du monde ». Livre très intéressant qui révèle à quel point  les déviances du colonialisme ont perturbé cet homme attachant jusqu’à lui faire perdre sa santé morale et physique en même temps que  ses capacités de discernement. B.C.D.

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 20:37

 

 

Editions : Flammarion

Parution : Août 2010

327 pages

19 € 

 

 

Fatou Diome est une fine psychologue de l’âme africaine. Douée d’un grand talent d’écriture où les raisons de cœur dépassent celles de la raison, elle dépeint l’Europe comme lieu d’enrichissement  et de perdition auquel, telle une sirène, les garçons du Sahel ne peuvent résister, prêts à affronter tous les dangers.  En effet une extrême pauvreté pousse ceux-ci à émigrer et tandis qu’ils découvrent la vie dure d’émigrant où l’exclusion alterne avec liberté de mœurs et racisme, « celles qui attendent » au pays  restent emprisonnées dans des conventions sociales telles que  polygamie et analphabétisme qui les forcent à courber l’échine. Mais sur cette terre torride, la chaleur brûle  du début à la fin, qu’elle  soit maternelle ou conjugale.  Les mères ont plein d’ambitions légitimes  pour leurs fils, et les épouses sont rongées de désespoir par une attente qui n’en finit pas. Quand l’heure du retour sonne, l’émigré est un héros, le bonheur revient laissant derrière lui l’Eldorado tant désiré. La roue de la fortune tourne, et c’est ainsi depuis toujours. D’autres repartiront à leur tour, même si la terre d’accueil est  inhospitalière, car elle a besoin d’eux, comme eux ont besoin d’elle. Une fois ce livre achevé le lecteur pense que « ce n’était pas un roman, c’était le fleuve Sénégal qui se déversait … et rien ne semblait pouvoir l’endiguer », si ce n’est la générosité sans bornes de la vieille Arame ou la regrettable acrimonie de l’auteure vis à  vis de la vieille Europe. …

Brigitte Clavel Delsol

 

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 11:30
Editions : Liana Levi
Parution : Janvier2010
219 pages
9 €



"Le lieu perdu" est précisément l'endroit où le voyageur dans le temps comme dans l'espace a plaisir à s'arrêter. L'auteur parvient , grâce à une fine analyse psychologique et beaucoup de sensibilité poétique, à faire découvrir la  province de Jujuy au nord de l 'Argentine lors de la dictature de la junte militaire dans les années 1970.
 Un rythme lent, des scènes récurrentes , des descriptions détaillées autant de la nature environnante que des sentiments intimes, font de ce coin du monde  une terre certes  archaïque et désertée, mais désespérément attachante. Marita résiste a toutes les tentations: elle ne s'exilera pas, supportera une grand- mère acariâtre et autoritaire , fera vivre  son petit restaurant grâce à la "chicha" ,aux "tamates" et au "piquante"de poulet.Mais pourra- t -elle longtemps  résister à Ferroni, ce fonctionnaire de Buenos Aires envoyé par la milice pour retrouver Mathilde, sa chère amie , sa presque soeur,  la compagne d 'un dangereux  "subversif" politique , dont elle est seule à partager les secrets amoureux ?
Mais plus que le suspens c'est la qualité littéraire de l 'écriture qui captive le lecteur ,  la diversité des impressions qu'un même homme peut ressentir à partir d 'un même paysage : réminiscences de l'existence d' un enfant innocent comme la prise de conscience  d 'un tortionnaire satisfait du devoir accompli.
Heureusement la nature elle aussi offre cette superposition d 'impressions qui font que les yeux d'une vielle louve morte se transforment en étoiles et que l'apparente froideur d' une jeune fille ne soit que le résultat d'une profonde détermination. 
Mais plus l' histoire avance , plus la tension grandit entre un homme à la patience limitée et une jeune fille opiniâtre.Ainsi la trame de ce roman est aussi  symbolique que le tissage des " panchos" qui font revivre les jours heureux, car les mots choisis de l'auteur sont de   véritables  "fils de soie" qui ouvrent le chemin de la vraie   liberté!
Brigitte Clavel
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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 09:22

                

 Editions : Viviane Hamy

Parution : Décembre 2010

127 pages

7 €

 

Ce petit ouvrage  est un beau conte philosophique. Il met en exergue l’impuissance d’un peuple opprimé par les envahisseurs nazis. Le bon vieux  roi Cédric X  est, dans un premier temps, effondré  et s’en remet  tout simplement à Dieu.  Seul son jeune escadron  a le courage ou l’inconscience de résister. Le peuple ferme les yeux, « préfère le mystère à la vérité nue », une paix factice aux horreurs du combat. Le fatalisme s’instaure  tandis que l’idéologie anesthésie peu à peu les esprits.  Cédric X ressemble  à Créon dans Antigone. Sa vocation première n’était pas de gouverner. Il le fait par devoir. Son cœur de roi préfère à la politique le rôle du médecin qui soulage. Quand soudain il découvre que, sous le masque d’un patient comme les autres, se cache la folie meurtrière,  il  n’hésite plus  à  faire face à l’ennemi, avec, pour seule arme, sa propre dignité. Mais la machine de guerre est  en marche  et anéantit tout. Livre plein d’enseignement  qui rend hommage aux sacrifiés de l’Histoire,  conscients de leur impuissance mais morts au nom de la liberté.

Brigitte Clavel

 

 

 

 

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 10:13


 

   traduit du Chinois par Brigitte Guilbaud

 

 

 

Editions : Philippe Picquier

Parution : Avril 2010

117 pages

14,50 €

 

Ce  petit ouvrage arrive comme un écho de la Chine de Mao. Les paysans  sont  dans la plus grande misère, le père de Yan Lianke se ruine la santé pour faire survivre les siens. La solidarité familiale est grande.  Le souci de chacun est de ne pas être un poids pour les autres, autant moralement que matériellement. Alors Yan Lianke, las de tant de pauvreté,  s’engage dans l’Armée populaire de libération, juste au moment où la Chine intervient dans la guerre du Vietnam. La tristesse de voir son fils partir à une telle guerre finit d’achever le corps épuisé du  père et  dès lors Yan  Lianke culpabilise. C’est pourquoi  il  lui dédie  ce petit  livre. Les souvenirs d’une enfance dure mais heureuse s’accumulent, et tandis que Mao  tente de supprimer les valeurs familiales traditionnelles et reprend les parcelles de terre communale prêtées aux paysans, l’auteur réalise qu’il ne lui reste  que l’amour filial et la douceur de la  prière.

Brigitte Clavel

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 18:52

                              

                          

                                                   Prix Renaudot  Essai 2010

Editions : Folio

215 pages

 

Cet  ouvrage, réalisé à partir de documents archivés, mis aux enchères à l’hôtel Drouot en 2005, est  un  hommage rendu à l’esclave  Furcy et à tous ceux qui ont défendu sa cause. Il est aussi un témoignage précieux, autant sur le plan humain qu’historique. « L’affaire de l’esclave Furcy » se passe  en 1817 à l’île Bourbon (la Réunion), quand  Furcy, à l’âge de 31 ans découvre qu’il est  le fils d’une Indienne  libre  et réclame sa liberté. C’est de façon très nuancée que M.Aïssaoui nous dresse les portraits des  détracteurs  et des défenseurs de Furcy. Avec habileté il parvient à montrer que c’est  l’instinct du pouvoir et le plaisir de s’arroger tous les droits et les richesses qui  sont à l’origine de l’esclavage, plus que le racisme.  Tel est le portait du commissaire général ordonnateur de l’île, Desbassayns de Richemont : il brisera la carrière du procureur général Gilbert Boucher et imposera à Furcy, après son emprisonnement, dix-huit ans de travaux forcés loin des siens, avant que la vérité éclate au grand jour. Livre qui remporta  le Prix Renaudot de l’essai  2010 et mérite de ne pas être oublié.

Brigitte Clavel

 

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 15:15

                              

 

 

Editions : Plon

Parution : Décembre 2010

194 pages

18 €

 

 

 

Ce livre, sans prétention mais plein de vérités et d’arguments d’autorité, répond à un besoin de nos contemporains trop souvent  désorientés dans une société par trop matérialiste, profiteuse à court terme, mais sans beaucoup d’espérance. C’est  avec  générosité  et simplicité  que Frédéric Lenoir propose une recette pour mieux vivre, faisant référence autant  aux sages de l’antiquité  et à l’Evangile  qu’à  nos  philosophes des quatre coins de la planète et à ses propres expériences personnelles.  L’homme est responsable de son propre  bonheur, de celui des autres, et la mort apparaît alors comme le parachèvement naturel d’une vie bien remplie. L’action comme la méditation sont toutes deux indispensables, et pour cela un recul face aux événements extérieurs et une confiance en la vie  sont nécessaires. Mais l’auteur ne s’arrête pas là,  et avec courage enfile la veste du politicien dont il n’a pas  la carrure : en faisant l’éloge du partage, il en vient à faire celui  du communisme, oublie  la dignité  qu’acquiert l’homme  par le travail et les crimes commis au nom de l’égalité. Il confond politique et religion, morale et économie, jusqu’à même comparer Bouddha à Jésus, et Mohamed à François d’Assise !!!  Le syncrétisme culturel et religieux  a ses limites que F. Lenoir dépasse allègrement. La religion catholique, qui étymologiquement signifie  l’universel, n’est pas un melting-pot de religions ni de philosophies de la sagesse pour qui la vertu et la pensée positive suffisent au bonheur. Elle est basée sur l’amour du prochain jusqu’à mourir sur la croix. Heureusement que l’humour est  selon F. Lenoir une des  grandes qualités de l’esprit humain et qu’il saura rire de ses confusions et de sa sympathique naïveté.

Brigitte Clavel

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  @                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

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