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24 juin 2016 5 24 /06 /juin /2016 16:51

Editions : Actes Sud

Parution : Mai  2016

303 pages

22,50 €

 

   Le livre est épais,  le rythme   lent, le contexte difficile  car le narrateur, Luis Nilta-Bergo, est hémiplégique et  souffre d’être la honte de sa famille.   Mais la promesse du titre est tenue : le style est allègre, plein de gravité et d’énergie comme la musique du Libertango.  Luis Nilta–Bergo est depuis son tout jeune âge un mélomane inconditionnel. Une rencontre impromptue de deux grands musiciens pleins d’empathie  pour ce jeune musicien,  Astor Piazzola et Lalo Schifrin, change sa vie : comme eux, il sera chef d’orchestre.  Les opposants à un tel projet seront nombreux  et le  renoncement  d’un instant, que Luis nomme « la nostalgie du non-être »,  le fait souffrir bien davantage que son handicap. Alors  la musique devient revanche, raison de vivre, réalisation de soi avant de se transformer en acte d’amour. Car de  cet art  jaillit un sens de la vie que Luis veut transmettre à « l’humanité souffrante ». Avec  la participation de "trois cents  soldats de la musique", il fonde l’Orchestre du Monde qui se déplace sur tous les lieux frappés par  les guerres, les tsunamis et les tremblements de terre, afin de donner un sens à cette  "humanité souffrante". Ainsi Luis, à l’instar de F Deleght, rend à l’art sa nature première, à savoir non pas un furtif délassement,  mais un remède apaisant à tous les maux de la terre.  Car « la vie, quand elle ne nous offre pas tout, s’en excuse en nous  offrant mille fois plus sous une autre forme ».  Roman magnifique qui,  à défaut d’une réelle  biographie, offre un arrière fond musical comme un appel à la paix.

B. C. D.    

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