Editions : Albin Michel
Parution : Octobre 2009
457 pages
22 €
« Le roman d’Hortense » est présenté comme « le dernier amour de Chateaubriand ». En fait Hortense Allart fut le grand amour et l’amie intime de plusieurs aristocrates, politiciens et hommes de lettres, tant était séduisante sa finesse de cœur et d’esprit. C’est un hommage bien mérité que lui rend Ariane Charton en reconnaissant l’importance méconnue de ses nombreux ouvrages dans notre littérature du XIXème siècle. Eprise de la poésie de Mme de Staël et inspirée par les divers évènements heureux et malheureux de sa vie personnelle, Hortense Allart contribue par sa conduite et ses écrits à la valorisation de la femme au sein de la société. Ses valeurs féminines dictées exclusivement par son cœur en font la mère du Romantisme. Par ses nombreux voyages entre Paris, Rome et Londres, toujours dictés par la bonne étoile de l’amour, elle fréquenta la plus haute société des lettres et de la politique qu’Ariane Charton nous peint avec beaucoup de véracité. Peu importe si les livres d’Hortense ne remportèrent pas le succès escompté : l’essentiel est qu’elle ait défendu l’amour comme « une chose sainte et sublime » et que deux siècles plus tard son innocence soit reconnue.
Brigitte Clavel