Editions : Atelier Joëlle Vulliez-Matringe
Parution : Avril 2011
87 pages
Quand on sait que le haïku est une poésie d’origine japonaise
et que Hyacinthe Vulliez est savoyard ,
Que l’illustration est composée par sa nièce Joëlle Vulliez
de douces peintures dégradées entre le noir et le blanc
Tandis que le poète est un prêtre qui scande le temps,
Le lecteur se dit que l’art est ouverture sur le monde
Enchantement de l’existence
Essence divine
Où l’alpha et l’oméga se rejoignent
Comme la femme et l’ascète
Comme le tic tac de l’horloge
et les pas pressés sur les trottoirs
Comme la braise et la cendre
L'instant et l'éternité.
Plein de questions assaillent l’esprit :
Où va le temps ?
D’où vient la lumière ?
Qu’est-ce la transfiguration ?
Pourquoi tant de contraires évanescents ?
Toujours la même réponse :
Tout est « vertige de l’instant »
Car il est celui qui était et qui sera
Celui de l’avant et de l’après
Celui de l’ombre et la lumière
Comme deux présences se complètent
Se hissant l’une vers l’autre
Avant de descendre en soi et se reconnaître.
Tout coexiste
La neige et les sables
La nuit et le jour
La mort et la naissance
L’aigle et sa proie insouciante
La muette forêt où résonne le coucou de l’aube
La rade d’Afrique et les hautes cimes
Bourgeons et nuages de plomb
Nièce légère en couleurs et roi mage lourd de pensées
Ce siècle retentit de poètes
Du nom de Bobin, Clavel et Vulliez.
B.C