Editions : De Borée
Parution: Juin 2013
294 pages
21 €
Dès les premières pages le lecteur est saisi par le contraste entre un prologue tragique,où a lieu la poursuite de S S derrière une famille juive qui en avril 44 essaie d'atteindre le château de Marville, et le comique de situation qui règne cinquante ans plus tard dans la villa Maldoror où tous les Saint-Clar s'apprêtent à fêter le jubilé d écriture du maître de la maison. Ces deux événements sans lien apparent se situent à Montbrûlé, en Bourgogne, où les talents d'écriture de Philippe Saint-Clar font la fierté des villageois, même si celui-ci n'a pas été élu à l'Académie Française et son projet d'opéra retenu seulement par une assistante amoureuse!!! La cérémonie se devra être grandiose et, bien que la famille et les élus locaux fassent tout leur possible, elle tourne à la tragédie la plus féroce. Sans doute la puissance maléfique qui plane sur "Les chants de Maldoror" de Lautréamont a-t-elle inspiré J- P Gourevitch. Homme de lettres éclectique, celui-ci sait user de l'humour ironique pour parler des thèmes les plus dramatiques et faire défiler devant les yeux de ses lecteurs un film rebondissant en péripéties et pas moins vide de témoignages pleins de significations sur la nature humaine. Car son roman n' est autre qu'une métaphore symbolisant la victoire de la vérité sur les forces du mal.
B Clavel Delsol