13 décembre 2008
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« UN CHASSEUR DE LIONS » d’ OLIVIER ROLIN
Editions du SEUIL
Publication : Août 2008
235 pages
17,50 €
C’est à partir d’une peinture d’Edouard Manet, « Le Chasseur de lions », du Musée d’Art de Sao Paulo que le roman commence. Le chasseur en question, un ami du peintre, et mieux encore son plus gros client, est Eugène Pertuiset, au physique aussi gras que disgracieux, aux ambitions aussi grandes que viles .Ce qui lui importe c’est l’opulence. Au diable celui qui le traite de déserteur et de grossier personnage car même le peintre d’ « Olympia » est qualifié de vulgaire !Plein d’aplomb pour devenir trafiquant d’explosifs ou chercheur d’or, voire même hypnotiseur et orateur volubile, Pertuiset reste avant tout maladroit et grotesque. Si Manet lui attache tant d’importance c’est sans doute pour son aspect rustre et vantard qui inspire le peintre conformiste et spirituel. Malheureusement le narrateur ne nous apprend rien de plus sur cette amitié et s’il est aussi friand en détails sur cette année 1890 à Paris ou en Terre de Feu c’est pour nous montrer comme l’esprit du parisien mesquin et celui du conquérant insatiable se rejoignent. En effet l’arrière- plan abonde en personnalités militaires et artistiques, où la quête est toujours la même, celle du temps qui passe : les uns le matérialise dans l’art, les autres dans les expéditions lointaines mais tous se retrouvent dans l’alcool, les froufrous et les rires.
Brigitte Clavel
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13 décembre 2008
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Editions :Julliard
Parution :Août 2008
413 pages
20 €
Cette fresque de personnages de l’Algérie française d’avant la deuxième guerre mondiale jusqu’à l’Indépendance est l’histoire d’une amitié entre quatre jeunes d’origine différente mais profondément attachés à ce pays. Tout est d’un réalisme bouleversant : le pouilleux petit village de Jenate Jato où la loi de la jungle est sciemment ignorée des autorités, la riche ville commerçante d’Oran où la probité et la liberté d’expression sont anéanties par des colons reconvertis en miliciens, les festivités de Rio Salado où la jeunesse s’écoule entre jeux et humiliations.
Seule la voix du narrateur, le petit Younes, rebaptisé Jonas, reste lucide au milieu du feu des passions et donne espoir : comme le Jonas de la Bible, enfermé dans le noir, il perçoit que le ressentiment peut naître de l’amour pour une même femme comme pour une même terre. Brigitte Clavel
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27 décembre 2007
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"Je ne vois aucune différence
entre un poème et une poignée de main"
par DENIS CLAVEL
EDIMONTAGNE
Avril 2007
72 pages
15€
Si la poésie connaît peu d’adeptes, peut-être Denis Clavel saura-t-il sortir ses contemporains de leur torpeur .Car ce poète interpelle :
C’est un intellectuel qui fend son bois et compte ses abeilles
C’est un contemplatif qui pense avec ses mains
C’est un voyageur qui a pour bonheur d’ouvrir sa porte
C’est un pèlerin, certain que « l’enfer serait de n’avoir jamais été »
C’est un prolixe qui invite au silence
C’est un amoureux du silence qui invite à chanter
C’est un sage « parmi les vieux qui savent »
C’est un avide d’éternité qui trouve toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme
C’est un convaincu pour qui « la vie ne meurt pas
Ce qui meurt c’est la mort »
C’est un vitrail qui rend à Marie la lumière qu’elle lui offre
C’est pourquoi je vous invite à lire sa poésie éthérée pleine de vérité.
B.C. Delsol
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